Se réveiller une fois encore

6Harold. Un homme calme, aux temps aléatoires, aux rythmes décalés, à la vie un peu absurde. « Faire l’expérience du surhumain, le sentir grandir en soi, prendre possession du corps et, tel un super-héros, libérer des forces insoupçonnées, ignorer les lois de la physique et annihiler toute velléité de faiblesse, est pour Harold un moment inhabituel ». Entre mises en scène de pendaison et relations de voisinage. Et la tête pleine d’images de cinéma.

Irruption d’une voisine et le voilà gardien d’enfant. A moins que cela soit Melvin, 11 ans, trop capable, insupportable de connaissances, de culot et d’insolence, qui assure, béquilles survoltées, cet adulte un peu particulier.

Melvin ne connaît pas son père et entraîne Harold dans une recherche incongrue et pleine de surprises, à partir du nom de Jeremiah Newson.

Des rencontres coquasses, une quête à travers les clichés, les poncifs, et un rien de cynisme.

Un chemin parsemé d’aventures ou d’illusions à travers l’Angleterre.

Une histoire construite comme un ironique road movie, une histoire aussi d’émotions, entre l’inventivité d’un gamin et l’incapacité d’un adulte. Un temps bousculé par l’improbable. Une chronique impertinente. Un temps trop tard.

Et pourquoi pas une suite, vers l’Autriche, où peut-être une tante….

Einzlkind : Harold

Traduit de l’allemand par Isabelle Liber

Actes sud, Arles 2013, 238 pages, 20 euros

Didier Epsztajn

Auteur : entreleslignesentrelesmots

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