Dans son éditorial, « Cultiver nos intelligences, célébrer nos cultures », Sabine Panet aborde, entre autres, les sens (et leur évolution) des mots coutiver, culture et culte. L’éditorialiste parle des phénomènes sociaux et des cultures de toutes sortes, « Les femmes artistes et travailleuses du « monde culturel » sous le choc de la crise du Covid-19 – mais loin d’être pétrifiées ; l’exploitation des femmes qui « cultivent » les fraises sous les serres andalouses ; la « culture » raciste et sexiste qui porte en elle les bourgeons de la violence policière ; la confiscation de l’héritage « culturel » historique des femmes et sa réappropriation… »
Dossier : Femmes artistes, entre sexisme et crise sanitaire
Les impacts de la crise sanitaire et la fragilisation des femmes artistes, le refus d’inclure « la dimension patriarcale à cette crise culturelle », l’initiative Scivias, les parcours des femmes dans les milieux culturels…
En complément possible, le dernier ouvrage de Geneviève Fraisse : La suite de l’Histoire. Actrices, créatrices, le-modele-redevenu-sujet-legalite-et-la-creation/ et Deborah De Robertis : #metoo, l’émancipation par le regard, metoo-lemancipation-par-le-regard/
Parmi les autres textes publiés, je signale notamment :
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Justice pour Breonna Taylor. Une communauté d’artistes, un soutien au mouvement Black Lives Matter, des policiers et leur violences meurtrières…
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Une victoire historique sur le paiement des pensions alimentaires…
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L’exploitation des femmes et le goût des fraises à Huelva (En complément possible, Chadia Arab: Nous sommes tou·te·s des #DamesDeFraises, nous-sommes-tou·te·s-des-damesdefraises/ ou Espagne : des saisonnières agricoles marocaines subissent des agressions sexuelles par leurs employeurs,espagne-des-saisonnieres-agricoles-marocaines-subissent-des-agressions-sexuelles-par-leurs-employeurs/)…
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Selma Benkhelifa : « La violence policière est inadmissible », la condamnation des abus de violence mais pas de la violence elle-même, la violence et le monde médiatique et judiciaire, « Cette violence est condamnée dans les mots, mais tolérée, minimisée, justifiée », l’impunité construite par l’institution judiciaire, les plaintes de policiers pour rébellion obligeant « les victimes à se défendre avant même de pouvoir expliquer ce qu’elles ont subi », la violence policière comme problème structurel et non comme une somme de dérapages. De l’autrice, Tuerie en Nouvelle-Zélande osons parler d’un terrorisme raciste et… masculiniste, tuerie-en-nouvelle-zelande%E2%80%AF-osons-parler-dun-terrorisme-raciste-et-masculiniste/
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Enfance et prise en charge des violences (suite des précédents numéros). Les « oeillères de la justice ». L’oubli du contexte d’inégalités structurelles, l’absence de traitement « sous l’angle spécifique de la domination masculine et des violences faites aux femmes », les responsabilités rejetées sur les mères, l’invisibilisation de la responsabilité de l’agresseur, l’importance des mesures d’éloignement, l’égalité abstraite et l’égalité réelle, « L’égalité sur papier fabrique un système abstrait, aveugle aux inégalités économiques, sociales et culturelles », les enfants victimes à part entière des violences exercées sur les femmes par les hommes…
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Hold-up sur la « Querelle des femmes » (lire : Eliane Viennot : La querelle des femmes ou « N’en parlons plus ». Sur une très longue histoire effacée des mémoires, une-mise-au-pas-pensee-organisee-theorisee/), la construction d’une forteresse masculine, l’infériorisation des femmes institutionnalisée « jusque dans la grammaire française », l’idéologie de la différence des sexes…
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Un syndicalisme féminin, chrétien et autonome au début du 20e siècle…
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et toujours de riches rubriques : culture et informations internationales
Un journal de nos amies belges à faire connaître.
Axelle 231, septembre 2020, http://www.axellemag.be
Autres numéros : /revue/axelle/
Didier Epsztajn